"C'est un kamikaze
jihadiste qui a actionné sa ceinture d'explosifs après avoir tenté sans succès
de forcer le barrage de l'entrée ouest de Tombouctou tenu par les militaires
maliens". Selon la déclaration d'une source militaire malienne à l'AFP, un
jihadiste kamikaze s'est fait sauter samedi à une des entrées de Tombouctou, au
nord-ouest du Mali.
D'après cet officier, le kamikaze s'est tué "sur le coup" et
"un militaire malien a été blessé". Il n'a pas donné plus de détails dans
l'immédiat, notamment si le kamikaze était à moto ou en voiture. "C'est un
jihadiste, c'est tout ce que je peux dire pour le moment. Il a raté son coup",
a-t-il conclu. Plusieurs habitants de Tombouctou également joints par l'AFP ont
affirmé avoir entendu samedi dans la nuit une forte détonation suivie de tirs
nourris vers l'entrée ouest de Tombouctou.
Libérée fin janvier
Libérée fin janvier
C'est le deuxième attentat suicide en moins de dix jours dans
cette ville historique à plus de 900 km de Bamako. Le 21 mars, une tentative
d'incursion d'islamistes à Tombouctou avait commencé par l'explosion d'une
voiture piégée, avec un kamikaze à son bord. Un militaire malien avait été tué.
"Une dizaine" de combattants d'un commando islamiste avaient été tués par "les
forces françaises et maliennes" lors de cette tentative d'intrusion, selon
l'état-major de l'armée française. Le Mouvement pour l'unicité et le jihad en
Afrique de l'Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du
Mali en 2012, avait revendiqué cet attentat à Tombouctou.
Comme les autres grands centres du nord du Mali, Tombouctou a
été libérée fin janvier par des troupes françaises et maliennes des groupes
islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui contrôlaient la
région depuis 2012, y commettant exactions et destructions de
mausolées.
Islamistes infiltrés
Islamistes infiltrés
Depuis lors et jusqu'au 21 mars, la situation avait été calme à
Tombouctou, contrairement à la région de Gao (nord-est), qui a connu des
attentats suicides et de violents combats notamment entre militaires et
combattants islamistes infiltrés dans Gao-ville.
Mais c'est dans le
massif des Ifoghas (région de Kidal, extrême nord-est) que se concentrent depuis
plusieurs semaines les opérations, conduites dans cette zone par des soldats
français et tchadiens contre les jihadistes qui s'y sont retranchés.http://lci.tf1.fr/monde/afrique/mali-attentat-suicide-a-tombouctou-le-kamikaze-tue-un-soldat-7910267.html
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