L'ancienne compagne de Grégory Wiart, identifié post-mortem dix ans après les faits comme le violeur d'Elodie Kulik en janvier 2002, vient de conforter les accusations contre son ex-compagnon, mais aussi contre Willy Bardon, seul mis en examen dans cette affaire.
« On a fait entendre l'enregistrement sonore à ma cliente et elle reconnaît formellement les voix de Grégory Wiart et de Willy Bardon », confirme le ténor du barreau de Saint-Quentin, Marc Antonini.
Empreinte vocale
En janvier 2002, le soir de sa mort, juste après avoir perdu le contrôle de sa voiture, Elodie Kulik a composé le 18 pour qu'on vienne lui porter secours. Sur cet enregistrement de 26 secondes, derrière les cris déchirants d'Elodie, on entend au moins deux voix d'hommes, avec un fort accent picard. Bataille d'experts quant à la présence d'une troisième voix, plus fluette et moins distincte : elle pourrait appartenir sans aucune certitude à une femme ou à un enfant. C'est cet enregistrement que les enquêteurs ont fait écouter à l'ex-compagne de Grégory Wiart.
En janvier dernier, quatre proches de Wiart ont identifié la voix de Willy Bardon, un autre ami de Grégory Wiart, sur cette bande sonore. Depuis, les enquêteurs de la section de recherches d'Amiens tentent de trouver d'autres témoignages pour étoffer leur dossier. Ils font entendre l'enregistrement à l'entourage proche de l'ex-plombier de Montescourt-Lizerolles.
D'autant que Willy Bardon qui a été mis en examen pour meurtre, viol et séquestration nie toute participation à la mise à mort d'Elodie Kulik. Au cours de sa garde à vue, il avait néanmoins reconnu qu'il s'agissait de sa voix sur l'enregistrement avant de se rétracter.
Hier, le parquet d'Amiens s'est refusé à tout commentaire, mais a indiqué qu'il n'y avait pas de nouvelle garde à vue.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/le-dernier-appel-delodie-kulik-livre-peu-a-peu-ses-secrets
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