dimanche 24 mars 2013

Thaïlande. 36 morts dans l’incendie d’un camp de réfugiés

Les sauveteurs ont mis fin dimanche aux opérations de recherche de victimes après un incendie dans un camp de réfugiés birmans dans le nord de la Thaïlande qui a fait, selon un dernier bilan, 36 morts.
Opérations de recherche terminées
« Les opérations de recherche sont terminées […]. À partir de maintenant, nous allons mener des opérations humanitaires pour les aider à reprendre leur vie », a déclaré Narumol Paravat, la gouverneur de la province de Mae Hong Son où est situé le camp de Mae Surin.
L’incendie s’est déclaré vendredi en milieu d’après-midi dans ce camp sur la frontière avec la Birmanie. Le vent et la chaleur ont immédiatement propagé les flammes dans les abris de toile et de bambous, rasant une très grande partie du camp.
36 morts dont 10 enfants
« Les équipes de secours ont trouvé 36 morts », 13 hommes, 13 femmes et 10 enfants, a précisé Narumol.
« L’enquête de la police n’a pas encore conclu sur les causes de l’incendie », a-t-elle ajouté. L’hypothèse d’un feu de cuisine avait été préalablement évoquée.
Alors que quelque 2 300 des quelque 3 500 personnes qui vivaient dans le camp seraient désormais sans abris, les réfugiés s’affairaient dimanche à reconstruire des abris de fortune avec des morceaux de bambou et de grandes feuilles ramassés dans la forêt.
Une dizaine de camps identiques
Une dizaine de camps sont installés en Thaïlande le long de la frontière birmane. Ils abritent des réfugiés qui ont fui les combats, ces dernières décennies, entre l’armée birmane et les groupes rebelles de minorités ethniques. La grande majorité sont des membres de la minorité karen.
Créés au milieu des années 1980 et théoriquement temporaires, ces camps accueillaient en février quelque 130 000 personnes, dont environ 80 000 ayant le statut officiel de réfugiés.
Pas de solution pour les réfugiés
Après la dissolution de la junte birmane en mars 2011 et l’arrivée d’un gouvernement réformateur d’anciens militaires, la Thaïlande avait annoncé sa volonté de fermer les camps une fois la situation pacifiée de l’autre côté de la frontière.
Le régime birman a depuis signé des cessez-le-feu avec la plupart des groupes rebelles, dont l’Union nationale karen (KNU). Mais les réfugiés n’ont pas été renvoyés chez eux et aucun calendrier n’a été avancé.
 

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