Des dysfonctionnements au sein du circuit du médicament
L’infirmière, expérimentée, et qui avait immédiatement reconnu son erreur avait été mise en examen au lendemain des faits. Puis l’enquête, après avoir écarté l’hypothèse d’un hôpital surchargé et en sous-effectif, avait mis en évidence une « série de dysfonctionnements au cours de l’acheminement du chlorure de magnésium » comme l’avait expliqué dans les colonnes du Figaro, Vincent Nicolas Delpech, pharmacien au sein de l’AP-HP. « A plusieurs niveaux les verrous mis en place pour sécuriser le parcours des médicaments dans les hôpitaux de l’AP-HP ont été pris en défaut » avait-il précisé, des erreurs en cascade qui avaient conduit à la présence du chlorure de magnésium dans le service de pédiatrie, produit confondu en raison d’un étiquetage très ressemblant avec du sérum glucosé. L’instruction du juge Marie-Odile Bertella-Geffroy aurait de fait mis en évidence la responsabilité d’un cadre de santé et d’un pharmacien dans les aléas du « circuit des médicaments » ainsi que plusieurs fautes dans le « rangement et le contrôle des médicaments ».La question centrale de l’étiquetage
Avant ce drame, qui avait relancé la polémique sur le fonctionnement des hôpitaux et la prévention des événements indésirables graves, un plan de longue haleine concernant l’harmonisation de l’étiquetage des ampoules de solutions injectables avait été engagé dès 2004. En outre, le cas spécifique de la ressemblance trompeuse entre les flacons de chlorure de magnésium et de sérum glucosé avait fait l’objet peu avant la mort d’Ilyès d’une circulaire spécifique de la part du ministère de la Santé. D’une manière générale, ce type d’accident mais également leur pratique quotidienne nourrissent toujours chez les pharmaciens hospitaliers une réflexion active sur la sécurisation du circuit du médicament.http://www.jim.fr/
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