mercredi 30 janvier 2013

Drame de Cadrieu : les plongeurs ont-ils été assez prudents ?

De nombreuses questions se posent après le décès accidentel, lundi, à Cadrieu, près de Cajarc, d'un plongeur suédois de 30 ans. Les règles de prudence ont-elles bien été observées par cet équipage ? Une enquête a été ouverte par le parquet de Cahors.
L'accident de plongée de Cadrieu, qui a coûté la vie, lundi, à un médecin suédois âgé de 30 ans sera scanné par la justice. Hier le parquet de Cahors a confirmé qu'une enquête avait été ouverte pour «tirer au clair les circonstances du décès et éventuellement les responsabilités». Les questions sont nombreuses. Qui dirigeait les quatre membres de cet équipage (le malheureux médecin suédois, deux Allemands et un Français) ? Les plongeurs, qu'on dit aguerris, ont-ils pris des risques inconsidérés, eu égard aux conditions climatiques ? «C'est une question de bon sens, explique un spéléologue confirmé. Quand ça bouillonne comme ça, on fait l'impasse.»
On lira aussi (notre encadré) le point de vue du commandant Sergent, qui a dirigé les opérations.
De son côté, la préfecture du Lot nous a renvoyés vers ses conseillers techniques «spéléologie». Alexandre Andrieu en fait partie. Ce spéléologue expérimenté reste prudent sur ce qu'il qualifie d'«accident tragique». Alexandre Andrieu part du contexte général : «Comme la haute montagne ou la spéléologie, la plongée est une activité où le risque zéro n'existe pas.»

1.600 cavités dans le Lot

Autre question soulevée par cet expert : «A ce stade, on ne sait pas si nous étions en présence de plongeurs ou de spéléologues. Ce site de Cadrieu était en plongée libre.» Contrairement à une idée répandue, les amateurs de plongée ou de spéléologie ne sont pas tenus de déclarer leur future activité : «Il y a trois cavités, rachetées par le conseil général, pour lesquelles les pratiquants sont invités à signaler leur présence, précise Alexandre Andrieu. Il s'agit de l'igue de Saint-Sauveur, de l'igue de Cabouy et de la résurgence du Ressel à Marcilhac-sur-Célé».
Il y aurait une trentaine de résurgences accessibles à pied, à tout public donc, dans le Lot. Signalons enfin que sur les 1 600 cavités répertoriées dans le département, une centaine sont noyées et nécessitent un équipement adéquat (descentes à cordes, etc.) et une formation indispensable avant de s'engager. Mais il n'est pas obligatoire de déclarer auparavant son ambition.
C'est peut-être là où le bât blesse…

http://www.ladepeche.fr/article/2013/01/30/1548494-drame-de-cadrieu-les-plongeurs-ont-ils-ete-assez-prudents.html

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