mardi 25 décembre 2012

Aubagne : une infirmière tuée chez elle au fusil de chasse

Il nie en bloc. Non, il n'a pas tué sa compagne. Non, il ne tenait pas l'arme, sans doute la sienne, qui a ôté la vie à celle qui partageait son quotidien, une femme de 52 ans, infirmière en poste à l'hôpital de la Timone. Hier soir devant les enquêteurs de la police judiciaire, l'homme soupçonné d'avoir tué sa concubine, samedi soir dans une villa d'Aubagne, maintenait fermement sa version des faits et contestait être à l'origine de sa mort.
La porte d'entrée était bloquée
C'est lui, le retraité de la RTM, âgé de 68 ans, qui avait alerté les secours. Selon la version qu'il a livrée aux enquêteurs, lorsqu'il est rentré chez lui, boulevard des Tamaris, dans un quartier résidentiel, la porte d'entrée était bloquée.
Paniqué, sachant que sa compagne devait se trouver sur les lieux, il aurait alors décidé de pénétrer dans sa maison en passant par une fenêtre. L'une d'elles n'étant pas verrouillée, il s'est glissé à l'intérieur. En progressant jusqu'à la porte d'entrée, il aurait alors découvert la victime allongée sur le sol, gisant dans une mare de sang. Son corps inerte interdisait l'accès. Elle portait une plaie laissant imaginer qu'un coup de feu avait été tiré sur elle. Sans doute avec un fusil de chasse.
L'homme a d'abord appelé les sapeurs-pompiers. Sur place, ils se sont vite rendu compte qu'il n'y avait malheureusement plus rien à faire pour venir en aide à la quinquagénaire. Même si les faits s'étaient manifestement produits peu de temps auparavant, toute trace de vie avait déjà abandonné l'infirmière.
Le fusil reste introuvable
Lorsque les secours ont laissé la place aux enquêteurs de la police judiciaire, le compagnon a évidemment été pressé de questions. Et bien vite, les soupçons se sont portés sur lui. D'abord parce qu'il venait d'indiquer à la PJ que son fusil de chasse, celui avec lequel la victime avait été tuée, restait introuvable.
Face à un individu devenu de plus en plus suspect, les hommes de la brigade criminelle ont finalement décidé de le placer en garde à vue. Hier après-midi, une nouvelle perquisition a été menée sur place, sans doute dans l'espoir de retrouver le fusil. Mais aucun élément nouveau n'a été mis au jour.
La garde à vue devait donc être prolongée de 24 heures, afin de mieux comprendre l'enchaînement des faits. La PJ devait notamment interroger un témoin précieux, qui pourrait leur fournir des informations sur la nature de la relation au sein du couple. Hier matin, les voisins, qui indiquaient ne pas avoir entendu de détonation, assuraient qu'il s'agissait d'une famille sans histoire. La "crim'" continue de le vérifier.

http://www.laprovence.com/article/actualites/aubagne-une-infirmiere-tuee-chez-elle-au-fusil-de-chasse

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