« Arnaud, on t’aime ». Un dernier cri du cœur écrit en rouge sur une banderole blanche. Juste à côté d’une sorte d’autel. Avec des bougies et des photos d’Arnaud Bigerel, ce jeune de Saint-Nicolas-de-Port mort brutalement le week-end dernier à l’âge de 23 ans. Hier soir, dans sa ville, environ quatre cents personnes se sont rassemblées près du parc Alba pour un dernier hommage. Pas une marche blanche comme cela avait été annoncé sur les réseaux sociaux. Plutôt une sorte de veillée funèbre. Certains ont enfilé des tee-shirts à l’effigie du jeune homme décédé. D’autres, nombreux, ont apporté des roses blanches qu’ils ont déposées devant l’autel improvisé. Tous sont restés d’une dignité impressionnante.
Dans la foule, il y a toutes les générations. Beaucoup de jeunes bien sûr. Des amis d’Arnaud Bigerel, des connaissances plus ou moins proches, ses coéquipiers du club de hand local. Et puis il y a ceux qui ont bravé le froid uniquement parce qu’ils ont été émus par les circonstances de son décès. Ils ont voulu témoigner leur solidarité avec ses parents. Après l’enterrement le matin, ces derniers ont effectivement trouvé du réconfort dans la veillée du soir. Ils ont retenu tant bien que mal leurs larmes pour formuler quelques mots de remerciement. Pour eux, commencent le travail de deuil ainsi qu’un long combat judiciaire.
Une enquête de gendarmerie a en effet démarré pour savoir si c’est ou non la grippe qui est la cause du décès de leur fils. Des analyses sont en cours. Les résultats devraient être connus dans quelques jours. Les investigations ne s’arrêteront pas là. Elles porteront également sur la manière dont les secours sont intervenus. Les parents dénoncent leur lenteur et ont porté plainte pour « non-assistance à personne en danger ».
http://www.estrepublicain.fr/actualite/2013/02/09/veillee-funebre-dans-la-dignite
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire