mardi 1 janvier 2013

Retour sur l'assassinat qui a marqué l'année

Un meurtre visiblement prémédité, une salve à la kalachnikov en pleine rue : l’assassinat de « Jackie la manouche » a défrayé la chronique en 2012.
Saint-Quentin, le 23 septembre dernier. Le boulevard Henri-Martin est le théâtre d'une incroyable mise à mort. Renée Bertrand, née Martin, alias Jackie la manouche, alias Jackie la blonde, est stationnée devant l'enseigne de pizzas à emporter Speed Rabbit. Elle attend qu'une amie lui ramène des pizzas pour ses petits-fils. Scène classique d'un dimanche, peu après 13 heures. Mais soudain une Jaguar s'arrête à la hauteur du monospace dans lequel se trouve Jackie. Une rafale de Kalachnikov fend l'air : treize coups tirés, dont six atteindront la sexagénaire.
Jackie perdra la vie au cours de cette incroyable fusillade, digne des pires films de gangsters.
Un meurtre hors norme qui, à l'heure actuelle, n'est toujours pas résolu.
Jackie la blonde a-t-elle été rattrapée par son passé ? La « mamma », la « daronne », comme l'appelle une de des proches a-t-elle payé de sa vie une jeunesse émaillée de plusieurs condamnations judiciaires ?
Pourtant, depuis le début des années 90, Jackie qui appartenait à la communauté des gens du voyage sédentarisés, n'avait plus fait parler d'elle. Le parquet de Laon, cité dans nos colonnes en septembre dernier semblait d'ailleurs douter d'un retour de bâton des années troubles.
Alors quoi ? Une erreur de cible ? L'enquête du service régional de police judiciaire (SRPJ) a rapidement balayé cette hypothèse. Le meurtre de Jackie n'est ni une erreur, ni un dommage collatéral. C'est bien la Saint-Quentinoise de 64 ans qui était visée.
En décembre, deux hommes ont été placés en garde à vue dans le cadre de cette enquête. Deux quinquagénaires habitant dans la Somme et en Seine-et-Marne, soupçonnés d'avoir participé au vol de la Jaguar le 16 septembre à Laon. Après près de 48 heures de garde à vue, ils ont été remis en liberté. Le juge d'instruction en charge de l'enquête a estimé qu'il n'existait pas de charges suffisantes contre eux. L'enquête se poursuit. Elle trouvera peut-être son épilogue en 2013.


UNE VICTIME TRES RESPECTEE DANS SA COMMUNAUTE
« C'était la femme la plus respectée chez les manouches ». Dans nos colonnes en septembre dernier, juste après l'assassinat, le filleul de Renée Bertrand résumait le sentiment des proches de la sexagénaire plus connue sous le surnom de Jackie la manouche.
Cette dernière habitait boulevard Henri-Martin, à Saint-Quentin, à deux pas de l'endroit où elle a trouvé la mort.
Qualifiée de « femme de caractère » par certains ou de « grand-mère sans histoire » par d'autres, Jackie la blonde était très connue dans le quartier et dans sa communauté.
Le lieu du crime a d'ailleurs été le théâtre d'attroupements, qui ont trouvé leur point d'orgue à l'issue d'une marche blanche le 29 septembre dernier, juste après les obsèques.
Ces dernières ont été célébrées à la basilique de Saint-Quentin en présence de nombreuses personnes.
Jackie la Manouche a ensuite été inhumée au cimetière de la Tombelle.
Une marche blanche a clos cette journée de deuil et d'hommage.
Sur les réseaux sociaux ou dans les commerces de la ville, un message où se mêlent hommage et indignation appelait les Saint-Quentinois à venir nombreux.
« Car nous ne pouvons laisser passer un tel crime, nous devons apporter notre soutien à toute leur famille et montrer notre indignation face à une telle cruauté », pouvait-on lire.


http://www.aisnenouvelle.fr/article/faits-divers-%E2%80%93-justice/retour-sur-lassassinat-qui-a-marque-lannee

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